….Pourquoi grossit-on à la ménopause?

Une de nos confrères m’a un jour adressé un message en me demandant de l’aider à comprendre les prises de poids chez les femmes un fois ménopausées.

Son raisonnement et question, était le suivant :

Pourquoi une femme qui devient ménopausée, et qui le plus souvent souffre d’un vide yin (le yin c’est la matière) grossit ? Et en plus comme il y a beaucoup de yang,  normalement elle devrait avoir un métabolisme élevé et donc consommer plus de calories que quelqu’un d’équilibré!

Même si le vide de yin et les excès de yang sont des syndromes souvent rencontrés chez les femmes ménopausées, ils sont loin d’être les seuls. Et c’est là l’explication.

Parfois les femmes ménopausées sont également en vide de yang, en vide de qi, elles ont souvent des signes de froid mélangés à des signes de chaleur….la pagaille en bref !

Les femmes qui grossissent à la ménopause ont souvent un tableau de déséquilibre des fonctions digestives avec accumulation de mucosités et/ou d’humidité. Des signes de stagnation et parfois encore du froid-vide ou de l’humidité-chaleur peuvent aussi venir s’ajouter là-dessus.

Et souvent, quand on regarde leur langue, malgré qu’elles se plaignent de bouffées de chaleur, on y retrouve une langue avec de l’enduit bien présent, ce qui exclut automatiquement le vide de yin comme syndrome prédominant.

Que peut-on conclure alors ?

Si une femme menopausée grossit c’est que sa sphère digestive (Rate/Estomac) est affectée directement ou indirectement, soit par un vide soit par un excès, ou les deux.

Mais cela n’exclut pas un vide de yin. Et si la personne grossit cela veut dire que c’est le vide qi, de yang ou les accumulations qui priment sur le vide de yin. Car si c’était le vide de yin qui primait, il engendrerait davantage de chaleur-vide qui nous le savons assèche la matière et la personne irait plutôt vers l’amaigrissement.

Il est fondamental d’identifier clairement tous les syndromes impliqués chez la patiente par ordre d’importance, en se rappelant qu’on a le droit d’avoir un vide de yin et un vide de yang, d’avoir du chaud et du froid, de l’humidité et de la sécheresse, du vide et du plein et le tout, simultanément.

En Pratique Clinique nous rencontrons plutôt “ça et ça” que “ça ou ça”. À nous de détecter ce qui prime et avec quelle stratégie s’y prendre – “s’attaquer” à tous les syndromes simultanément ou à celui qui pèse le plus en premier ?

Sandra,

Qī Fāng Sarl-S